La rafle[1] du Château de Vaux et les premières arrestations de janvier 1944- Esvres sur Indre-37320.
A Esvres, dés l’occupation du territoire par l’armée hitlérienne en 1940, certains habitants, une petite minorité, s’engagent individuellement dans la lutte contre l’occupant. Rattachés ou non à de grands réseaux nationaux ils se regroupent autour du charismatique curé de la paroisse : l’abbé Georges LHERMITE.
En septembre 1942, l’arrivée du nouveau directeur de l’école, Joseph BOURREAU, lieutenant de l’armée française, favorise la structuration des actions. Des valeurs communes rapprochent l’abbé et l’enseignant ainsi qu’un même amour pour le football. Le groupe d’Esvres et ses environs est créé dans un environnement local dont l’attitude va de l’indifférence passive à la franche hostilité.
Prélude à la rafle de l’été cinq arrestations ont lieu sur la commune en janvier 1944 dont celles du maire Auguste NOYANT et de l’abbé LHERMITE. Elles représentent la première tentative de la Gestapo pour affaiblir ce groupe bien structuré qui représente une menace pour l’armée d’occupation.
Le débarquement des troupes anglaises et américaines a lieu en juin 1944.La bataille de France est engagée.
Le groupe des résistants d’Esvres sur Indre (37) reçoit, fin juillet, un parachutage d’armes destinées à ralentir la progression de l’armée hitlérienne par le sabotage de voies ferrées. Les armes sont cachées à Vaux et à Taffonneau.
Informée par un membre du groupe qui a trahi pour des raisons restées mal élucidées, la Gestapo allemande secondée par des miliciens français met en place un piège dans la ferme du château de Vaux.
Du 30 juillet au 3 aout 1944 le groupe va être presque totalement anéanti. Plus de trente personnes sont arrêtées à Vaux puis emmenées au 17 de la rue George Sand, principal local de la Gestapo à Tours.
Là, vingt deux des résistant(e)s sont torturés durant plusieurs jours Puis quatorze sont chargés dans le dernier convoi partant vers les camps nazis de travail et d’extermination où ils connaîtront une terrible agonie. Seuls trois d’entre eux en réchapperont. Le 9 aout, avant de s’enfuir, la Gestapo assassinent huit autres et les abandonnent dans un trou de bombe à l’entrée de la base aérienne de Parçay-Meslay.
La libération de Tours a lieu à la fin de ce même mois d’août.
Deux traîtres seront jugés et condamnés à mort par la Justice le 26 juin 1945. Les condamnés seront lynchés par la foule sur les marches du Palais de Justice de Tours. L’un en mourra, l’autre sera gracié et mourra en prison à Fontevraud le 21 aout 1946.
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